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COVID-19 

Quand des gouvernements socialistes adoptent des politiques sociales – socialistes bientôt ? - exemples avec ci-dessous l'Espagne de Sanchez, et avec le Portugal sous la conduite du socialiste Antonio Costa qui régularise ses sans-papiers et leur permet d’accéder aux soins gratuits (voir extrait article de l'Huma..ICI. O Faure va bientôt s'inscrire en ré-éducation socialiste intensive, en attendant il passe les plats dans les couloirs de l'Assemblée.

Interdire de licencier, l’Espagne l’a fait

JUAN PEDRO VELÁZQUEZ-GAZTELU 31/03/2020, Alternatives Eco

 

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      Mai

 

Le gouvernement espagnol a annoncé « l’hibernation » de l’activité économique et a décidé d’accroître la protection des travailleurs.

 

« Il n’est pas nécessaire de licencier qui que ce soit dans notre pays. Cette crise est une parenthèse. » C’est ainsi que la ministre espagnole du Travail, Yolanda Díaz, a annoncé le 27 mars dernier la décision d’interdire le licenciement de travailleurs alors que la pandémie de Covid-19 maintient l’économie espagnole en état de quasi-paralysie.


 

Un ralentissement qui devrait s’accentuer encore, car le Premier ministre, Pedro Sánchez, a annoncé dès le 28 mars la suspension de toute activité économique jugée non essentielle à compter de ce lundi. Objectif : renforcer encore le confinement de la population décrété le 14 mars afin de stopper la propagation du virus, réduire le nombre d’hospitalisations et prévenir l’effondrement du système de santé.

« Hibernation de l’appareil productif »

La fermeture totale de toutes les entreprises qui ne sont pas indispensables pour garantir les services de base – principalement les soins de santé, la distribution alimentaire, les transports et la sécurité – durera jusqu’au jeudi 9 avril.

Les travailleurs concernés se verront imposer un congé de huit jours qui sera payé par leur entreprise. Mais ils rattraperont ensuite ces journées non travaillées entre le moment de la reprise de l’activité et la fin de l’année 2020, selon des modalités qui seront négociées au sein de chaque entreprise.

 

La fermeture totale de toutes les entreprises qui ne sont pas indispensables pour garantir les services de base durera jusqu’au jeudi 9 avril
 

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Le gouvernement a choisi cette période car elle est proche de la Semaine Sainte qui en Espagne, mais de façon différente selon les régions, compte plusieurs jours fériés. Au total, les activités de toutes les entreprises non essentielles seront donc suspendues une quinzaine de jours environ, alors que jusqu’ici dans certains domaines, tels les chantiers du bâtiment, l’activité et les déplacements associés se poursuivaient malgré le confinement.

 

L’objectif du gouvernement est de réduire au maximum les déplacements, et donc les contacts au sein de la population, pour les amener au niveau de ceux d’un week-end, afin de réduire le nombre d’hospitalisations et la pression sur les unités de soins intensifs. La porte-parole du gouvernement, María Jesús Montero, a qualifiée cette mesure « d’hibernation de l’appareil productif ».

Ces nouvelles limitations concernant le fonctionnement des entreprises seront difficiles à respecter immédiatement, car il est difficile de suspendre certaines activités en étant prévenu seulement deux jours à l’avance. Par ailleurs, certaines voix ont déjà critiqué la décision de l’éxécutif, à l’instar du Lehendakari (président de la communauté autonome basque) Iñigo Urkullu, partisan de ce que chaque communauté autonome (région) détermine quelles sont les activités essentielles sur son territoire.

Interdiction des licenciements

Les mesures adoptées par le gouvernement depuis le début de la crise du Covid-19 sont sans précédent depuis le retour de l’Espagne à la démocratie. Elles illustrent la peur que le ralentissement brutal de l’économie finisse par avoir des conséquences irréparables pour les entreprises et la vie des travailleurs et de leurs familles, mais en même temps, elles traduisent l’espoir que la parenthèse soit brève et que l’activité puisse retrouver bientôt une certaine normalité.

Avec l’interdiction des licenciements, le gouvernement a également voulu calmer l’inquiétude des syndicats, qui ont mis en garde contre le risque que plus d’un million de travailleurs, en contrat à durée déterminée pour la majorité d’entre eux, perdent leur emploi à cause du coronavirus. Comme l’a annoncé la ministre du Travail, les entreprises qui ont besoin de réduire leurs effectifs doivent déposer des dossiers de demande de chômage partiel.

 

Le gouvernement a voulu calmer l’inquiétude des syndicats, qui ont mis en garde contre le risque que plus d’un million de travailleurs, en CDD pour la majorité d’entre eux, perdent leur emploi
 

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Par ailleurs, les entreprises ne seront pas autorisées à utiliser le licenciement dit « objectif » qu’elles peuvent, selon la loi, habituellement invoquer pour « force majeure, pour des raisons économiques, techniques, organisationnelles et de production ». Cette forme de licenciement donne droit à une indemnisation de 20 jours par année travaillée à la personne concernée.

 

L’objectif est d’empêcher l’utilisation de ce qu’on a surnommé les « licenciements express » et qui ont proliféré après la crise de 2008, lorsqu’un grand nombre d’entreprises ont renvoyé des travailleurs, tout en reconnaissant que les licenciements n’étaient pas justifiés au regard de la législation et en payant les indemnités dues. « Vous ne pouvez pas profiter de Covid-19 pour licencier », a déclaré la ministre, qui a également confirmé que tous les contrats à durée déterminée resteront en vigueur jusqu’à la fin de la crise sanitaire.

Yolanda Díaz a aussi averti les entreprises que le gouvernement allait réviser d’office, sans attendre d’être saisi par une organisation syndicale par exemple, les milliers de dossiers de chômage partiels qui sont présentés afin de détecter les fraudes. Les entreprises qui tentent de profiter de la situation seront sévèrement sanctionnées, a déclaré la ministre du Travail. Enfin, l’allocation chômage perçue par les personnes affectées par le chômage partiel sera majorée en cas d’enfants à charge, comme c’est déjà le cas avec l’allocation ordinaire.

La ministre a ainsi clarifié les doutes sur ce sujet, après qu’une organisation syndicale, Unión Sindical Obrera, a dénoncé le fait que le service public de l’emploi de l’Etat (SEPE), chargé de l’indemnisation des chômeurs, avait omis d’inclure les enfants à charge lors du calcul des indemnités. Les prestations s’élèveront à un maximum de 1 098,09 euros pour un travailleur sans enfant. Elles seront portées à 1 254 euros pour un enfant à charge et dépasseront 1 400 euros à partir du deuxième. Les premières prestations commenceront à être versées selon le calendrier habituel, le 10 de chaque mois à partir d’avril.

 

La version originale de cet article est parue sur le site de nos confrères et amis de Alternativas Economicas


 


 

 

 

Tag(s) : #Ailleurs, dans le monde, #Divers, #Capitalisme, #Sociale
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